samedi 25 octobre 2008

Violente répression du gouvernement Mexicain contre enseignants et villageois

Les photos suivantes sont tirées des journaux nationaux et médias indépendants relatant la répression du mercredi 8, jeudi 9 et vendredi 10 octobre 2008 dans la région de Morelos (Mexique).

clique sur l'image pour voir défiler les photos :




Depuis déjà 57 jours, les enseignants de la région de Morelos au Mexique sont en grève afin de faire entendre leur refus des accords de l'"ACE" "Alliance pour la Qualité de l'Education" (le nom des lois est souvent bien ironique !).
Il s'agit d'un traité réalisé et signé par la Banque Mondiale ; c'est à dire les grandes compagnies qui dirigent ce monde et maintenant même notre éducation...(Coca-Cola..Pepsi, Telmex,Bimbo,etc...).
Le traité de l'ACE est anti-constitutionnel car il compromet la gratuité de l’education, servant les bénéfices des grandes compagnies au détriment et aux frais de la population.

Des groupes d'enseignants représentants les différentes zones de la région campent jours et nuit sur la place centrale de la ville de Cuernavaca, demandant l'ouverture du dialogue avec les représentants politiques concernés, dont, entre autre Marco Antoño Adame (Gouverneur de la région), Josephine Basquez Mota (Ministre Régional de l'Education) et Elba Esther Gordillo (Ministre National de l'Education).
Jusqu'à présent, bien que les médias nationaux annoncent le contraire, l'ouverture du dialogue n'a pas été acceptée de la part des politiques.

Le jeudi 9 octobre, après une manifestation du corps enseignant dans la ville de Cuernavaca, certains d'entre eux se dirigèrent vers la commune de Xoxocotla, répondant à une invitation des parents d'élèves pour un soutien de leur mobilisation.
En effet, cette association de parents d' élèves réalisait depuis quelques jours le blocage de la circulation de la route proche de leur commune.
Ceux-ci, ayant reçu de la part du gouvernement un avis d’expulsion, avaient invité le corps enseignant à se joindre à leur protestation consistant en un acte de présence pacifique.
Lorsque les enseignants sont arrivés, pour se joindre à une centaine de manifestants, ils se sont retrouvés pris en embuscade par environ 2000 grenadiers se dirigeant vers eux et faisant actes de violence. Des hélicoptères survolant de près les manifestants jetaient des bombes de gaz lacrymogènes empêchant la fuite de ces derniers.
Plusieurs parents et enseignants furent détenus de façon arbitraire, recevant différents types de mauvais traitements et tortures de la part des "forces de l'ordre".
Ont étés enregistrés jusqu'à aujourd'hui: un acte de viol, plusieurs personnes aux pieds gravement brulés pour avoir été forcés par la police de marcher pieds nus sur les pneus qu'avaient brulés les manifestants et 18 détenus souffrants de blessures provoquées par les coups reçus des policiers (cou, côtes et bras cassés).
En effet, alors que les manifestants s'étaient dispersés, les forces armées ont poursuivit leurs exactions pendant la nuit et jusqu'au matin suivant.
Trois chars de l'armée firent leur entrée dans la commune de Xoxocotla où les manifestants avaient trouvé refuge. Les grenadiers entrèrent dans les maisons, faisant preuve de violences et agressions physiques sans faire de distinctions entre les manifestants et les villageois.
Ce même type de situation répressive s'est aussi déroulé durant ces mêmes jours dans les communes de : Jonacatepec, Amayuca, Axochiapan, Cuatro caminos, et Tres Marias.

Le traitement des enseignants ainsi que de la population de ces communes a révolté une partie des habitants de ces communes qui, depuis, se sont joint à la lutte, marquant ainsi leur soutien et leur présence au sein des manifestations.
Les enseignants de la région de Morelos restent stupéfaits et indignés de la seule réponse que le Gouvernement leur a donné :
L’envoi des forces majeures de l'armée ayant recu l’ordre d’attaquer usant la violence.

Les enseignants continuent jusqu'à ce jour, leurs campements sur la place principale de la ville de Cuernavaca étant installés de manière permanente.

Les manifestations demandant le dialogue sur le traité de L'ACE et la défense de l'Education libre et gratuite se sont intensifiées depuis ces évènements, comprenant en moyenne trois marches d'ampleurs importantes par semaine (chacune variant autour des 3000 personnes), où se réunissent, étudiants, professeurs, parents d'élèves et divers groupes associatifs.

3 commentaires:

México visto por un extranjero a dit…

Je pense que vous vous trompez de bataille en faisant un post sur les enseignants au Mexique. La seule chose que refusent les enseignants en grève est de passer un concours pour obtenir un poste. Aujourd hui la plupart des poste sont donnés ou vendus 3000 voire 7000 euros pour devenir enseignant. Résultat l'éducation la plus mauvaise des pays de l'OCDE. Des profs faisant plus de fautes que des élèves. La seule chance d'avoir une bonne éducation est d'aller dans le privé mais tout le monde ne peut pas se le permettre...

A lire: http://realidad-mexicana.blogspot.com/search?updated-min=2008-01-01T00%3A00%3A00-08%3A00&updated-max=2009-01-01T00%3A00%3A00-08%3A00&max-results=3

coeur vrai en résistance a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
coeur vrai en résistance a dit…

L’examen qui donnerai aux enseignants l’accès a leur postes, tout comme les tests de *classification des élèves* sont considèrés anti-pédagogique par le corps enseignant car réalisé par des entreprises privées qui n’ont rien a voir avec l’éducation (il s’agit des entreprises Bimbo, sabritas, coca-cola...)
Il est aussi reconnu pédagogiquement qu'un examen ne permet pas de qualifier la compétence d’une personne même dans un domaine précis.
Les enseignants accèdent a leur statut pour avoir étudier entre 12 et 18 ans, au cours de cette scolarité leur compétence et connaissances sont contrôles et évaluer avec fréquence et leur accès a la poursuite de leur cursus est livré a l’issue de chaque année a une série d’évaluations et examens soumis a jury. Quel est la justification d’un examen suplementaire et indépendants a toutes ces années d’études?
En ce qui s’agit de la corruption ….cet examen propose par le traite de l’ACE ne serai pas lui non plus exempt de corruption.
La lutte des enseignants ne va pas a l’encontre de la qualité de l’éducation, mais contre sa privatisation qui implique de faire passer les coûts lier a l’éducation a la charge de la population; cette lutte refuse ce traite de lois qui libéralise l’éducation et vise a créer de bons ouvriers soumis et éloignes de valeurs humaines.

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